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L’appel de Batna du 13-04-2015 : Pour une politique architecturale et urbaine du mieux vivre ensemble

Les architectes, les enseignants, les chercheurs des facultés d’architecture, des universités algériennes et leurs invités, réunis à l’initiative de l’université de Batna, les 12 et 13 avril 2015 autour du thème : Habiter en Algérie : Expériences et comparaisons internationales – Climats – Sociétés – Villes et architecture

Constatent :
- La richesse, le dynamisme et le foisonnement des forces vives des laboratoires de recherche des universités algériennes ;
- L’inadaptation des outils actuels de l’urbanisme opérationnel à développer les qualités spatiales et sociales des villes de demain qu’attendent les populations dans les différents territoires ;
- L’incapacité à mettre en place aujourd’hui une politique de projets urbains cohérents et significatifs, reposant sur la création d’espaces publics partagés et fédérateurs, favorisant la cohésion sociale et l’épanouissement de l’individu ;
- La volonté politique d’infléchir la production de grands ensembles pour viser à faire des quartiers intégrés.

Mettent en garde :
- Contre la tendance à se limiter à une politique de quantité, alors que la production massive de logements doit favoriser la mise en place d’une politique qualitative de la ville de demain ambitieuse qui puisse favoriser la mixité sociale et fonctionnelle, l’urbanité et l’accessibilité.

Encouragent :
- Les autorités à profiter de l’opportunité pour l’Algérie d’aujourd’hui de transformer la «Crise du logement» en une politique ambitieuse du “mieux vivre ensemble” dans des villes répondant aux aspirations des populations, aux différences et aux spécificités des modes de vie des familles, enfin, aux exigences du développement durable : d’adaptation aux conditions et contextes locaux, climatiques et sociaux, d’économie d’espace et d’économie des ressources naturelles et de l’énergie.

Invitent :
- Les pouvoirs publics et les maîtres d’ouvrage à mettre en place une filière spécifique d’expérimentation mobilisant les jeunes architectes, urbanistes, ingénieurs, juristes… Véritable programme d’architecture expérimentale, débouchant sur des réalisations et favorisant l’éclosion d’une recherche architecturale, urbanistique, constructive et environnementale associant universités et secteurs productifs.

Proposent :
- Que l’Université de Batna mette en place la constitution d’une archive, en réseau avec les autres facultés à l’échelle nationale, des recherches significatives que le pays a connues en matière de fabrication de quartiers et de logements depuis 1962 ;
- Qu’elle favorise la capitalisation des expériences de recherche et production de quartiers d’habitat à travers la publication d’ouvrages et site web ;
- Qu’elle accueille chaque année un atelier international expérimental sur la fabrique de la ville ; ouvert aux opérationnels de l’aménagement urbain et de l’architecture et portant des problématiques contextuelles contemporaines;
- Qu’elle explore dès à présent les voies du développement d’une pratique opérationnelle locale pouvant initier la mise en place d’une politique d’expérimentation qui vise à démontrer que la qualité est possible tout en visant une production massive de logement.

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Commentaires

Zidane Mahfoud · juin 2, 07:29

La synthèse faite sur ‘l’appel de Batna du 13/04/2015’ traduit assez bien la situation actuelle de l’habitat ‘en devenir’ en Algérie mais les propositions ne semblent pas tenir compte des ‘coups partis’ et qui ont causé des dommages irrémédiables pour l’avenir…car la marginalisation de l’université Algérienne dans la l’élaboration des politiques de l’habitat et la situation actuelle générée : étalement urbain anarchique (parfois au détriment des terres agricoles), densification de l’habitat collectif, équipements inappropriés, insuffisants et surtout mal situés dans des ensembles urbains qui ne favorisent pas la ‘mixité sociale’ cette autre tare des cités de …banlieues orphelines à tous points de vue ! La solution pour tous ces problèmes n’existe pas ou a des chances minimes d’être résolue, car c’est trop tard pour changer de cap ! Néanmoins, l’université Algérienne, si on la sollicite (ce qui est fort peu probable de nos jours, pourrait apporter sa pierre à l’édifice (comme on dit) en mettant en garde contre de telles erreurs et souvent d’abus commis par ceux là même qui font et défont l’urbanisme sans le comprendre


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