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Deuxième édition du CityCAD

En Algérie, en quoi une rencontre sur les technologies de l’information et de la communication (TIC) peut-elle intéresser spécifiquement les acteurs du bâtiment ?

Les pratiques professionnelles s’enrichissent de jour en jour avec des outils dont la puissance et les performances nombreuses restent insoupçonnées par la majorité des acteurs Algériens de la vie économique en général et plus particulièrement par les acteurs de l’acte de bâtir et leurs donneurs d’ordres.

Le bâtiment reste un secteur classé parmi les plus coûteux, souvent même budgétivores. Il est à la base de toute création de richesse, mais mal géré, il est source de nuisances, de consommation excessive de ressources diverses : finances, énergie, santé publique, emplois, etc. A l’opposé, s’il est bien géré, le bâtiment peut réellement jouer son rôle de créateur de richesses durables infinies et renouvelables à souhait.

A l’heure où nos gouvernants cherchent à réduire les dépenses publiques sans compromettre les efforts et besoins en développement du pays, la matière grise de nos maîtres d’œuvres et de nos maîtres d’ouvrages doivent se conjuguer pour tendre vers la mise en place de processus performants et intelligents visant à optimiser toutes sortes de dépenses ; à maîtriser les coûts de réalisation et surtout les coûts de gestion et d’exploitation.

Ces processus doivent, dès maintenant, être enclenché, car beaucoup de travail et un effort substantiel de sensibilisation et de communication, est à prévoir pour l’ensemble des intervenants du secteur névralgique du bâtiment.

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Télécharger ICI le programme de la journée du Mardi 27 novembre 2018 à l’ESHRA Ain Béniane

Nous ne pouvons pas faire l’impasse sur les évolutions technologiques dans le secteur du bâtiment spécialement sur les aspects de maîtrise d’œuvre.
p<>. Il y a de cela 3 ans nous avions été les premiers en Algérie à organiser des BIM Events, (Building Information Modelling) le succès de ces premiers évènements étaient certainement dû justement à l’intérêt et à la curiosité des maîtres d’œuvres, architectes et ingénieurs mais aussi maîtres d’ouvrages et entrepreneurs, présents en nombre pour s’informer sur ce qui était considéré comme étant de nouvelles tendances et orientations aux contours vagues mal définis et quelque peu futuristes au vu de la pratique réelle de nos métiers en Algérie.
Trois ans plus tard, qu’est-ce qui a changé ?

L’idée de maquette numérique a bien entendu évolué en s’adaptant aux différents intervenants dans la chaîne de production du bâtiment au point où on parle aujourd’hui de plusieurs types de maquettes numériques.

  • maquette architecturale
  • maquette structures
  • maquette fluide

Des choix sont opérés pour enrichir au maximum ces maquettes numériques interdépendantes avec des informations spécifiques :

  • Choix des matériaux (Objets BIM)
  • Métré (devis)
  • Calcul énergétique
  • Planning des travaux
  • Sécurité sur les chantiers de construction
  • Gestion et mise en exploitation
  • Maintenance, etc.

En Europe, c’est principalement les grandes entreprises qui tablent aujourd’hui de plus en plus sur cet outil qu’est le BIM . Est-ce peut être un signe que l’utilisation du BIM est particulièrement payante dans le cadre de projets de grande envergure ? sans doute vrai, mais les choses évoluent très vite, des sondages démontrent que la progression dans l’utilisation des processus BIM s’accélère même dans les petites structures notamment les bureaux d’études.
p<>. En Algérie ce qui est stimulant c’est que nos responsables ont manifesté un intérêt, de façon totalement inattendue, pour la ville intelligente.
Les petites avancés en matière de bâtiments intelligents observés depuis quelques années trouvent ici un argument supplémentaire pour un engagement plus franc dans l’utilisation de solutions smart (pourquoi pas plug and play dans des systèmes compilés) et rendre cette dynamique naissante partagée.

Pour les experts en BIM, Il est claire que de nouvelles préoccupations émergent avec insistance notamment celles relatives aux infrastructures de la ville qui s’étudiait jusque-là avec d’autres systèmes très performants (SIG) mais moins précis et avec d’autres méthodes de travail.
p<>. A l’ère des TIC et du “Big data”, il est aisément possible aujourd’hui de passer à des processus beaucoup plus élaborés avec des niveaux de détails jamais égalés jusque-là, et où c’est seulement la volonté et l’imagination des hommes qui devient le frein.

Les TIC peuvent aider à créer une ville intelligente et durable à travers l’innovation en repensant les processus existants pour les perfectionner. Ils peuvent fournir de nouveaux systèmes pour les bâtiments intelligents, l’énergie intelligente, le transport intelligent, la gestion intelligente de l’eau, et la gouvernance intelligente. Ils peuvent également fournir de nouvelles applications, et de nouvelles technologies pouvant s’adapter aux besoins humains avec toute leur complexité.

Du BIM vers la CIM : Building & City Information Modelling.

Les maîtres d’ouvrages ont aujourd’hui de nouvelles raisons de s’impliquer de plus prêt dans les processus de production de leurs bâtiments ; cela leur permet des gains de temps importants dans la gestion quotidienne en termes d’accessibilités, de sécurité et de contrôle : sinistres, catastrophes naturelles, incidents imprévus (terrorisme, vols, …), etc.
p<>. Cette résilience nécessaire de nos jours à l’échelle d’un bâtiment peut être étendue à l’échelle d’un quartier et même d’une ville.

Le concept de Smart City suggère des extensions naturelles pour étendre et améliorer les processus BIM toujours dans l’objectif d’augmenter les performances de la gestion planifiée.
Ce concept de Smart City est basé sur plusieurs éléments et paramètres importants :

  • L’acquisition des données disponibles de la ville, notamment l’information sur ses bâtiments ;
  • La transmission de ces données vers des plateformes intelligentes ;
  • L’analyse et la gestion de la donnée collectée ainsi que son stockage ;
  • Collaboration basée sur la modélisation multidimensionnelles ;
  • Simulations, immersion et Planification temporelle ;
  • Économies d’échelles et maîtrise des coûts et délais ;
  • Gestion et exploitation des biens immobiliers et des infrastructures urbaines ;
  • Corrélation des données et des informations ;
  • Optimisation des activités de la ville par l’accompagnement des gestionnaires des collectivités avec :
  • Des outils de monitoring et de gestion intégrée : consommation de l’eau et de l’énergie, trafic routier, feux tricolores, parkings, billetterie, éclairage public, sécurité, réseaux divers, transport public, etc.

C’est donc ces possibilités spectaculaires des nouvelles technologies qui offrent aux gestionnaires de la ville ce choix ou cette possibilité d’être plus résilient et plus performant dans la mise en œuvre de leurs projets de développement conçus sur le modèle des villes intelligentes.

Il est possible d’intégrer sur une même plateforme tous les paramètres d’analyse et de projection pouvant aider à prendre des décisions rapides en rapport avec l’instruction des dossiers notamment à propos des impacts probables sur : la morphologie urbaine ; l’économie ; la mobilité ; l’environnement ; le mode de vie des habitants; ainsi que le fonctionnement général de la ville.

Cette deuxième édition de CITYCAD est l’occasion de réfléchir ensemble avec des praticiens, des maîtres d’ouvrages et des industriels, pour envisager les évolutions possibles de nos métiers, produits et services. Les sujets proposés aux débats sont d’une grande diversité.

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