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Le quartier sud de Annaba : Pour une revalorisation urbaine d’un patrimoine marginalisé

Le quartier sud de la ville de Annaba, est constitué d’une minoterie centenaire, greffée à un ensemble d’habitats semi collectifs et individuels anciens, des hangars à tuiles abritant jadis des coopératives de tabac, de coton et de tomates, des hangars de Naftal, des kiosques à usage commercial inexploités, un Mausolée de renommée nationale, une ville antique découverte à son quart de sa superficie, un tronçon d’aqueduc et des citernes, un musée archéologique régional, une vieille usine de transformation du bois et du liège, une ancienne brasserie, une cathédrale et un hospice de vieillards, un monument contemporain inscrit dans un grand giratoire routier, un parc de terrains de tennis et une piscine non couverte, deux hôtels urbains, une gare routière, une station taxis, des parcs d’engins de travaux publics et des grandes surfaces de stockages de marchandises toute nature. Le tout est aujourd’hui parsemé de quelques groupements d’habitats insalubres, des locaux précaires de réparation mécanique et des dépôts de carcasses de voitures et des matériaux de constructions divers. Un faisceau de voies ferrées, un réseau routier équipé d’ouvrages d’art et deux anciens lits d’oueds traversent également ce quartier. Des parcelles de terres agricoles de haute valeur et des lagunes entremêlées à une végétation luxuriante composée essentiellement d’oliviers centenaires, des peupliers, des orangers et des eucalyptus complètent le paysage de Annaba Sud.

L’état actuel de ce quartier situé à l’entrée sud de la ville laisse le citoyen poser quelques questions fondamentales.

Comment revaloriser ce quartier populaire qui est de nos jours trop souvent stigmatisé? Quel est ce sentiment d’étrangeté que provoque ce quartier, du fait de la réputation ou des images qu’il évoque à Annaba et qui concentre à lui seul le plus grand patrimoine historique, culturel, religieux, social et économique ? Quelle est « cette approche intégrée du patrimoine » basée sur le contact de l’habitant afin d’émettre les principales hypothèses de réhabilitation et de création de processus de développement durable qui semble être à priori l’activité touristique ? Quelle est cette véritable réhabilitation en milieu social pour remettre ce patrimoine commun en activité, c’est-à-dire l’invitation à des ballades les plus classiques où l’on découvre à la fois la diversité sous-estimée du territoire, du patrimoine méconnu et l’on rencontre encore le témoin de la vie des lieux : une restitution aux publics?

Toutes ces questions sans réponses méritent qu’on s’y attarde, notre correspondant Abdellah Nouadria à Annaba, tente de trouver des réponses auprès des autorités de la wilaya, c’est un sujet qui sera bientôt traité dans la revue Vies de Villes.
A. Nouadria.

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