Après 24 ans d’application, et selon le ministre de l’habitat, de l’urbanisme et de la ville, Abdelmadjid Tebboune, “la loi sur l’urbanisme (loi 90-29) et les autres textes régissant le cadre de vie, qui sont censés donner l’image d’un pays moderne, sont totalement vidés de leur sens”. Une série de mesures vont être proposés au gouvernement dans les trois mois qui viennent, ils visent à stopper la prolifération des cités dortoirs.
Bien qu’évaluant positivement les résultats de la construction de logements, le Ministre a déploré lors de la présentation du bilan annuel, et ce en s’appuyant sur de nombreux exemples dans différentes wilayas du pays, le manque de qualité des projets. Selon lui, “ les instruments d’urbanisme, à savoir le POS et le PDAU, sont devenus obsolètes” ; il ajoute “qu’il est désormais proscrit d’approuver des POS sans l’aval du Ministère”.
Dans l’optique de donner une image moderne aux villes du pays, Abdelmadjid Tebboune n’as pas hésité à évoquer la nécessité de réformer toute la politique urbaine du pays. Il remet ainsi en cause la loi de 1990 régissant l’urbanisme et prône sa révision afin de donner, dit-il, aux jeunes architectes la possibilité d’exprimer leur talent. Pour ce faire, le ministre préconise la mise en place d’un groupe de réflexion.
Par ailleurs, le ministre compte renforcer la présence des équipements dans les projets de logements en prévoyant d’autres équipements aux côtés des équipements classiques et dont la construction devra être lancée au même temps que les logements.
D’après le bilan annuel, le nombre total de logements prévu dans le cadre du programme quinquennal en cour doit atteindre les 2 725 456 logements. Le ministère compte lancer le reste des projets avant la fin de 2014. Le bilan révèle par ailleurs un taux d’avancement de 85 % du programme quinquennal (2010-2014). De plus, il a été précisé que les projets lancés en 2013 comptent 86 000 logements en location-vente (AADL) et 16 000 unité dans la formule logement promotionnel participatif. Notons que sur les 80%, près de 58% ont été réalisés par les entreprises privées, 38% par les entreprises étrangères. Quant aux entreprises publiques, elles n’y ont contribué qu’à hauteur de 4%, très insuffisant selon le Ministre qui propose de restructurer la SGP Indjab.