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Une équipe de l’Université de Kassel (Hesse) a développé un prototype de béton capable de convertir le rayonnement solaire en courant électrique. Pour ce faire, les chercheurs ont utilisé le principe des cellules photovoltaïques à colorant (aussi nommées cellules Gratzel du nom de son inventeur) qui imitent la photosynthèse végétale à l’aide de pigments photosensibles artificiels (équivalents de la chlorophylle).
Ce nouveau matériau, appelé “DysCrete”, est constitué d’un béton conducteur, d’une couche d’oxyde de titane capturant l’énergie solaire, d’un colorant (actuellement du jus de groseille) jouant le rôle d’électrolyte de la réaction, et d’une fine couche de graphite remplissant la fonction de seconde électrode. Enfin, l’intégralité du système est protégée par une couche supérieure transparente. L’innovation des chercheurs Hessois se situe dans leur capacité à intégrer le béton comme électrode (les systèmes existants disposent d’une couche supplémentaire jouant le rôle d’électrode).
L’objectif à terme est d’atteindre un rendement énergie électrique produite / énergie solaire reçue de 2%. Chiffre faible en apparence, mais à relativiser en prenant en compte les surfaces en jeu, bien plus importantes que dans le cas de panneaux photovoltaïques en silicium. D’autant que le système réagit aussi avec de la lumière diffusée, ce qui signifie qu’il aurait un rendement correct sur des façades orientées vers le nord (ou sud pour l’hémisphère sud).
Si un prototype a déjà été réalisé, le système doit encore faire ses preuves avant de passer à la phase industrielle : le Ministère fédéral pour l’environnement (BMUB) soutient ainsi le projet à hauteur de 150.000 euros jusqu’à mi-2015. Si le principe est posé, des évolutions sont donc encore à attendre quant à la composition des différentes couches du système.
Source : http://www.bulletins-electroniques.com/
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