La réception du projet d’assainissement et d’aménagement d’Oued el Harrach (Alger), prévue fin 2015, accusera un retard en raison de problèmes techniques, a-t-on appris mercredi du directeur des ressources en eau Ismaïl Amirouche.
Selon le responsable, le projet d’aménagement et d’assainissement d’Oued el Harrach ne sera pas réceptionné en fin d’année les travaux d’aménagement du lit de l’oued sur 3,2 km n’ayant pas encore démarré, notamment au niveau du tronçon du centre-ville d’El Harrach, celui situé entre les communes de Baraki et Gué de Constantine et l’autre tronçon situé dans la commune de Bourouba.
Ces sites englobent le quartier Remli entre les communes de Baraki et Gué de Constantine où résident 4000 familles et le quartier Prise d’eau à Bourouba (400 familles) qui seront relogés avant le début des travaux d’élargissement du lit de l’oued.
Concernant le tronçon situé dans le centre-ville d’El Harrach, sur la rive gauche de l’oued sur une distance de 1,3 km, les travaux n’ont pas encore démarré en raison de la présence de six (06) canalisations souterraines relevant de l’entreprise Naftal, exploitées dans le transport des produits pétrochimiques du port d’Alger vers la station d’épuration de Sidi Rezine et le centre de stockage du centre d’El Harrach.
L’Oued El Harrach est d’une longueur totale de 67 km, dont une partie dans la wilaya d’Alger alors que le reste de son parcours s’étend sur les wilayas de Blida et de Médéa.
Autrefois prisé par les pêcheurs, il est devenu aujourd’hui extrêmement pollué. Il dépasse de 30 fois les normes acceptées et de 400 fois les normes de l’OMS.
En effet, un important tissu urbain et industriel traverse l’oued (les zones industrielles de Baba Ali, Gué de Constantine et d’El Harrach) où se concentrent d’importantes entreprises qui déversent des déchets industriels et chimiques toxiques dans les eaux de l’oued.
Des études effectuées en 2005 ont révélé la présence de grandes quantités de plomb, de zinc et de chlore dans les eaux de Oued El Harrach qui déversent directement dans la mer, ce qui a contribué à la pollution des côtes algéroises.
Les autorités publiques ont déployé tous les efforts possibles pour venir à bout des odeurs nauséabondes qui se dégagent de l’oued, mais sans toutefois parvenir à trouver une solution définitive à ce problème.
Les travaux qui ont démarré officiellement le 3 juin 2012 ont été confiés au groupement d’entreprise Cosider-Daewoo pour un coût de 38 milliards de dinars. La réception du projet était prévue pour le 31 décembre 2015.
Le projet de sa réhabilitation porte, en particulier, sur son recalibrage, la réalisation de trois jardins filtrants, la mise en place de systèmes de contrôle et surveillance de la qualité de l’eau, ainsi que de prévision et d’alerte des crues, la construction de ponts et passerelles et la réalisation de stations de pompage d’une capacité de 90.000 mètres cubes par jour.
Les travaux portent, par ailleurs, sur des aménagements paysagers, à travers la création de parcs, de pistes et voies cyclables tout au long de l’oued, de terrains de sport de proximité, de piscines en plein air et d’aires de jeux pour enfants outre la réalisation de 19 ponts tout au long de l’oued le reboisement de 65.000 plants.
- Source APS –
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Ce projet est selon les spécialistes versés dans l’aménagement urbain, l’un des plus importants, car il concerne l’Oued El Harrach.Ce cours d’eau qui prend sa source dans l’Atlas Blidéen et long de 67 Kms charrie les rejets industriels en plus des eaux usées sur toute sa longueur en traversant 3 Wilayas importantes (Algern Blida et Médéa donc). Le plus grave c’est que ces eaux considérées parmi les plus polluées d’Algérie sont aussi polluantes pour leur environnement et surtout pour la Baie d’Alger ! Si on considère également le cas de l’usine de dessalement, le Port de marchandise de la Capitale, l’usine electrique et le reste, comment imaginer la situation future de cette baie ?