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Énergie renouvelable : La vérité des chiffres

Par Akli Amrouche

L’Algérie, qui est toujours en phase expérimentale, produit une puissance disponible de 300 mégawatts/jour (0,3 Gigawatt/jour = 110 GW/an) d’énergie électrique renouvelable : thermiques, solaire photovoltaïques et éolienne. Il faut y rajouter la part de l’énergie hydraulique, renouvelable aussi qui porte le total du mix énergétique selon nos sources à 457,6 gigawatts/an.

La consommation brute en produits énergétiques en Algérie s’établit en 2013 à l’équivalent de 55 million de TEP – Tonnes équivalent pétrole (équivalent total en Gigawatts de 639650 dont une bonne moitié rejetée pour produire entre autre de l’électricité). Cette consommation comprend les transports, l’habitat, l’industrie et les services. Dans cette consommation brute, l’électricité consommée s’établit à +/- 61.000 Gigawatts (Source 01 ou bien voir la progression sur la source 02 ) cette énergie est d’origine fossile à plus de 99,2 %.

L’objectif du gouvernement pour 2030 est de rendre disponible une puissance de 22000 Mégawatts/jour (22 Gigawatts) ; une évolution rapide, dans le but de rattraper le retard enregistré, avec des prévisions positives qui seront en augmentation exponentielle d’année en année ( de 0.4 à 22 Gigawatts – voir graphic source CDER ) ; mais en pourcentage relatif cela reste négligeable au vu de la consommation qui va bien entendue continuer à augmenter d’année en année (à peine 7 % de ce qu’on va consommer en électricité en 2030 avec une consommation qui s’établira au mieux selon les experts à 120 Térawatts).

Pourquoi disserter sur ces chiffres ?

En faisant des comparaisons avec les pays producteurs d’énergie renouvelable, on se rend compte que la seule énergie rentable aujourd’hui et dans le moyen terme est celle qui n’est pas consommée, qui est économisée, car dans les grandes batailles futures que nous devons mener, pour le développement économique du pays et la sauvegarde de son autonomie financière, ce sont celles de la sauvegarde de nos richesses énergétiques qui seront au centre des préoccupations, en second lieu il y aura la bataille de l’exploitation du potentiel énorme de notre territoire, le plus vaste d’Afrique.

Dans le court et le moyen terme rien ne peut remplacer l’énergie fossile dans toutes les économies du monde, car ces énergies fossiles font tout fonctionner : Les transports(essence, gazoil,etc.), l’industrie, les services et l’habitat. Mais avec toutes les implications sur l’environnement de la planète.

Aujourd’hui des progrès très sérieux sont en route, peut être une troisième révolution industrielle, il est de notre devoir de s’y intéresser de très prêt, voici un projet à suivre qui s’implante progressivement à 02h30 d’avion de chez nous

L’implication des autorités nationales pour impulser des dynamiques vertes localement est primordiale pour donner l’exemple dans les manières d’utiliser les ressources énergétiques disponibles (ou encore disponibles pour un temps) ou qu’on peut mobiliser . Mais cela ne pourra se réaliser qu’avec de nouveaux modes de gouvernance de nature transversale.

Un des points qui nous intéresse particulièrement est la rationalisation de notre consommation énergétique en relation avec le secteur de du bâtiment avec toutes les nouvelles constructions que nous devons encore ériger en Algérie.

A ce propos, le recours permanent à la ressource humaine bien formée et consciente des enjeux économiques et environnementaux n’est plus à démontrer. La formation de base et la formation continue des élus, des urbanistes des architectes et ingénieurs doit intégrer impérativement la prise en compte des prescriptions urbaines architecturales et techniques dans un souci d’utiliser les meilleurs concepts permettant de rationaliser l’utilisation de toutes les ressources disponibles (Eau, environnement, énergie) :
- optimisation des programmations et des implantations à l’échelle urbaine par des études rigoureuses notamment le travail sérieux à fournir sur les problématiques de déplacements urbains,
- intégration aux sites,
- utilisation des matériaux locaux renforcée par les produits innovants,
- amélioration des bilans énergétiques des bâtiments neufs et existants,
- etc, etc…

Tout cela ne sera pas trop chère payé, puisque les résultats de l’application de telles méthodes de gouvernance sont rentables sur le long terme, elles permettront en tout cas la préparation en douceur d’une transition socioéconomique pour une durabilité des ressources et des richesses dans le temps.

En parallèle aux actions sur les territoires, il s’agira aussi d’aider substantiellement au financement de la recherche scientifique par l’encouragement réel de création de Start-Up orientées vers les nouvelles technologies en matière de production d’énergie renouvelable ainsi que les réseaux de stockage et de distribution qui vont de paire ; c’est des sujets qui font courir tout le monde développé aujourd’hui, et où aucune avancée technologique réellement révolutionnaire n’a été inventé depuis la pile au Lithium en 1995.
Peut être que là encore nous subirons le diktat des grandes multinationales, mais ce n’est pas une fatalité sauf si nous restons nous même fatalistes.

Développement économique, industrialisation, productivité, ressources en eaux, énergie fossile, Mix énergétique, production agricole, énergie électrique renouvelable, consommation, géopolitique, conflits armés,..etc, etc… tout est lié. A croire que notre monde vit une longue et douloureuse transition, en course vers un idéal humaniste difficile à atteindre.

Quelques repères en chiffres concernant la production d’énergies renouvelables :
Ces chiffres sont donnés à titre indicatif ; ils sont à relativiser par rapport au nombre d’habitants, l’importance du territoire du pays et sa géographie, le développement de son économie.

- l’Allemagne a produit en 2014 prêt de 160.000 Gigawatts/an en énergies renouvelables pour une consommation totale d’électricité de 579.222,53 Gigawatts/an soit 27%. de sa consommation.
- La France consomme 578000/an Gigawatts d’électricité par an dont 90830 Gigawatts/an en renouvelable (15,9%).

Afrique du nord
- Le Maroc consomme une puissance cumulée de 28924 Gigawatts/an dont 2574.24 Gigawatts/an en Renouvelable (8.9% principalement en énergie hydraulique et éolienne)
- La Tunisie produit 1,51% de sa consommation électrique en renouvelable
- L’Algérie produit 0.8% de sa consommation électrique en renouvelable principalement en énergie hydraulique
- l’Égypte produit 9,03% de sa consommation électrique en renouvelable principalement en énergie hydraulique

- l’Afrique du Sud 2,43% de sa consommation électrique en renouvelable principalement en énergie hydraulique

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Commentaires

HKHELIFA · sept. 1, 16:23

Le monsieur doit tout revoir dans cet article en revoyant ses chiffres et comrendre d’abord le sujet ensuis s’aventruer à parler des chiffres dont la reproduction et les sources ne sont pas verifiées

Akli Amrouche · sept. 2, 09:11

H Khelifa les sources sont du CDER et de la banque mondiale, ce n’est pas des chiffres inventés. Si vous en avez d’autres plus proche de la réalité, allez y donnez les nous. Ne restez pas évasif.

Akli Amrouche · sept. 2, 20:38

Observatoire des énergies renouvelables http://www.energies-renouvelables.org/observ-er/html/inventaire/pdf/15e-inventaire-Chap03-3.9.1-Algerie.pdf

Hayet · févr. 12, 00:06

Cet article est intéressant


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