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Les nouveaux sites classés au patrimoine mondial par l'UNESCO

Le Comité du patrimoine mondial, réuni à Cracovie (Pologne) depuis le 2 juillet, a clos les travaux de son 41éme comité hier Mercredi. Au cours de cette session, il a approuvé l’inscription de 21 nouveaux sites sur la liste du patrimoine mondial et l’extension ou la modification de cinq sites existants. Pour la première fois, des sites en Angola et en Erythrée sont inscrits. Aussi, l’inscription du site d’Herbon en Palestine est un triomphe diplomatique pour les palestiniens. parmi les villes classées qu’on cite :

- la Vieille ville d’Al-Khalil en Palestine occupée

Inscrite simultanément sur la liste du patrimoine mondial et la Liste du patrimoine en péril, La veille ville d’El-Khalil dont les constructions sont marquées par l’utilisation d’une pierre calcaire locale a pour centre le site de la mosquée Al-Ibrahim : le tombeau des Patriarches dont les édifices se trouvent dans l’enceinte construite au 1er siècle de notre ère pour protéger les tombes du patriarche Abraham et de sa famille. Ce lieu devint un site de pèlerinage pour les trois religions monothéistes. Bien que la période ottomane (1517-1917) présente une extension de la ville dans les zones environnantes et apport de nombreux ajouts architecturaux, en particulier la surélévation des maisons avec la construction d’étages supplémentaires, la morphologie globale de la ville mamelouke a persisté dans l’organisation hiérarchique des quartiers, et des maisons dont les pièces sont organisées selon un système d’arborescence. Ce classement est une autre victoire internationale pour la Palestine.

La Ville d’Asmara : ville moderniste d’Afrique

La capitale de l’Erythrée s’est développée à partir des années 1890 comme un avant-poste militaire pour la puissance coloniale italienne. A partir de 1935, la ville connut un programme de construction de grande échelle appliquant le style rationaliste italien de l’époque. Il s’agit d’un témoignage exceptionnel de l’urbanisme au début du XXe siècle et de son application dans un contexte africain.

- la Ville historique d’Ahmedabad en Inde

La ville fortifiée d’Ahmedabad fut fondée par le sultan Ahmad Shah au XVe siècle. Elle présente un riche patrimoine architectural de l’époque du sultanat, notamment la citadelle de Badhra, les murs et les portes de la ville fortifiée et de nombreuses mosquées et sépultures ainsi que d’importants temples hindous et jaïns d’époques ultérieures. Le tissu urbain est formé de maisons traditionnelles (pols) densément regroupées le long de rues traditionnelles fermées (puras) par des portes qui se caractérisent notamment par des mangeoires à oiseaux ou des puits publics.

- La ville historique de Yazden en Iran

La ville est située au milieu du plateau central iranien, au sud-est d’Ispahan, à proximité des routes des épices et de la soie. C’est un témoignage vivant de l’utilisation des ressources limitées pour assurer la survie dans le désert. L’eau est amenée en ville par un système de qanats -ouvrage destiné à la captation d’une nappe d’eau souterraine. Les édifices sont construits en terre. La ville a échappé aux tendances à la modernisation qui ont détruit de nombreuses villes traditionnelles en terre. La cité perdure avec ses quartiers traditionnels et les maisons traditionnelles, les bazars, les hammams, les mosquées, les synagogues.

Le Centre historique de Vienne (Autriche) a été inscrit quant à lui sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

Parmi les sites culturels inscrits on peut également citer :

Les ruines grecques et romaines d’Aphrodisias, Turquie

Cette inscription aurait pu – ou dû – l’être il y a longtemps, selon certains spécialistes. Située au sud-ouest de la Turquie, dans la vallée supérieure de la rivière Morsynus, elle comprend deux éléments : le site archéologique d’Aphrodisias et les carrières de marbre situées au nord-est de la ville. Le temple d’Aphrodite date du IIIe siècle avant notre ère. La cité d’Aphrodisias a été construite au IIe siècle avant notre ère, à la faveur de l’expansion de la culture hellénistique dans le sud-est de l’Anatolie. La cité s’organise autour de grandes structures municipales, notamment des temples, un théâtre, une agora et des thermes.

Les Ouvrages de défense vénitiens du XVIe au XVIIe siècle : Stato da Terra – Stato da Mar occidental

Ce bien consiste en 15 éléments d’ouvrage de défense situés en Italie, en Croatie et au Monténégro, qui se répartissent sur plus de 1000 kilomètres entre la région lombarde en Italie et la côte orientale de l’Adriatique. Les fortifications du Stato da Terra, protégeaient la République de Venise au nord-ouest et celles du Stato da Mar, les routes maritimes et les ports de la mer Adriatique vers le Levant. Elles furent nécessaires pour soutenir l’expansion et le pouvoir de la Serenissima. L’introduction de la poudre à canon entraîna d’importants changements dans les techniques et l’architecture militaires qui se reflètent dans la conception des fortifications alla moderna (ou bastionnées) qui allaient se répandre dans toute l’Europe.

D’autres sites inscrits peuvent être consultés sur le site officiel de l’Unesco: http://whc.unesco.org

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